Namibie: 14 jours incroyable en Afrique

La Namibie. Pays vaste, magnifique, peu peuplé, est une destination parfaite pour les amoureux d’aventures. Ce pays d’Afrique est idéal pour apprivoiser ce continent que peu osent visiter. Ayant eu le désir de visiter cet endroit depuis plusieurs années déjà, Chanel et moi avons pu réussir à y passer deux semaines en mai. Cet article est un compte rendu de notre expérience inoubliable où les paysages, les animaux exotiques et les gens valent le détour!

Planifier notre itinéraire

Planifier un voyage en Afrique peut paraître complexe et ardu, mais nous avons réussi à nous y retrouver sans trop de soucis. Les blogs et guides voyages de ce monde sont toujours de bonnes sources d’informations sur lesquels nous nous sommes basés pour bâtir notre itinéraire. Il est aussi important de s’y prendre plusieurs mois d’avances. Étant donné que ce fut notre première expérience en Afrique, et que nous allions faire beaucoup de route, nous nous sommes assurés d’y aller avec une compagnie de location de 4×4 bien côté. Notre choix s’est arrêté sur Asco Car Hire. Cette compagnie offre plusieurs gammes de véhicules et les prix furent raisonnables pour notre budget. Ce fut aussi pour nous une première expérience de camping sur toit de voiture et nous avons adorés! Donc oui, la Namibie est sécuritaire pour se déplacer par soi même, seulement se rappeler qu’ils conduisent du côté gauche de la route.

La Namibie compte sur son territoire plusieurs réserves et parcs nationaux, ce qui en fait une destination de choix pour l’observation d’animaux exotiques et de paysages incroyables! Pour notre itinéraire de deux semaines, nos choix ce sont arrêtés sur la visite des endroits suivants: Parc National Etosha, Damaraland, Swakopmund et Walvis Bay, et Sossusvlei. Avec trois semaines, il est possible d’y inclure le sud de la Namibie tel que la ville balnéaire de Lüderitz ou le Fish River Canyon.

Départ de Montréal

Se rendre en Namibie est une aventure en soi; 2 escales, 3 vols et plus de 25 heures de voyagement, sans compter le décalage! De Montréal, on s’envole vers Washington d’où nous décollons pour Cape Town pour finalement y prendre un troisième vol pour Windhoek, la capitale de la Namibie.

Et comme tout voyage qui se respecte, un changement de dernière minute vient tout chambouler ce qui était planifié. Dans notre cas, le matin de notre départ, nous avons été informés que notre vol United Washington-Cape Town était retardé de 3 heures ce qui nous faisait manquer d’une heure quarante minutes notre dernier vol. Après quelques appels à la compagnie aérienne, nous nous sommes assurés d’avoir dans notre dossier une note pour que notre réservation ne soit pas annulé. Nous avons aussi réservé notre vol Cape Town-Windhoek tôt le lundi matin, avons annulé notre chambre au guesthouse où nous avions prévu séjourné et avisé la compagnie de location de voiture pour déplacer l’heure de la navette qui nous ramassait à l’aéroport. Arrivé à Cape Town, nous avons reçu l’aide d’une employée de l’aéroport qui a pu entrer en contact avec United et arranger une nuitée à l’hôtel, dédommagé par la compagnie aérienne. Malgré ce retard dans notre itinéraire, nous n’allions pas nous laisser abattre par la situation!

Windhoek et Parc national d’Etosha

Le départ tôt le matin de Cape Town nous a permis d’admirer le lever du soleil sur le paysage sud africain et quel plaisir ce fut pour nos yeux à moitié endormis. Ce spectacle de la nature nous donnait un aperçu de ce qui nous attendait.

Arrivé à Windhoek, notre navette nous attendait direction Asco Car hire où notre voiture nous attendait. Le personnel fût des plus sympathiques. Ils ont pris le temps de nous expliquer tout ce dont nous devions savoir sur la voiture, de l’installation de la tente aux manœuvres de réparation en cas de crevaison ou problème technique.

Une fois la prise de possession faite, il était temps de faire notre première épicerie. Mais surtout de s’acclimater à conduire à gauche. Cela fut plus instinctif que l’on pourrait y croire. En effet, étant donné que le volant se trouve à droite, au moment des virages, il est tout naturel de se diriger vers les bonnes voies de circulation. La seule chose qui fut plus difficile à se remémorer fut le clignotant et l’essuie glace, ils sont inversés l’un de l’autre par rapport à ici!

La route vers le parc Etosha s’est bien faite, le chemin étant pavé au départ de la ville. celle-ci se transforme en gravel par la suite, mais rien pour nous inquiéter nous et notre 4×4 Toyota Hilux. Après un trajet de plusieurs heures, nous sommes arrivés à l’entrée Anderson et avons tout de suite aperçu nos premières gazelles et zèbres. Il nous restait une quinzaine de minutes à faire avant d’arriver au campement d’Okaukuejo. Au total, nous avons passé 3 nuits à Etosha, 2 à Okaukuejo et 1 à Hilali. Il est conseillé de s’y prendre d’avance pour réserver des emplacements de camping, les places y étant limitées. Tous les camps dans le parc sont clôturés pour empêcher les animaux de venir près des campeurs, car après tout nous nous retrouvons dans leur habitat et non l’inverse. Nous avons aussi pris le temps de nous informer des horaires d’observations d’animaux avec guide. Nous avons pris un tour avec guide lève-tôt, ce qui nous permet d’accéder à la savane 1 heure plus tôt avant l’ouverture des portes, qui elles s’ouvrent une fois le soleil levé.

Le camp d’Okaukuejo est un bel emplacement pour débuter son excursion du parc. Un point d’eau collé au camp permet l’observation d’animaux de tout genre; rhinocéros, girafe, zèbres. Nous étions choyés le soir de notre arrivée et ce, sans même avoir pris la route. Après cette première journée en sol Namibien, il était temps d’ouvrir la tente et d’aller au lit. De grosses journées nous attendait pour la suite.

Okaukuejo et Halali

Notre première journée d’observation d’animaux s’est commencé tôt le matin. Après nous être réveillé et un déjeuner éclair englouti, nous avons démonté la tente et une fois les portes ouvertes, nous nous aventurions dans l’immensité de la savane. Le plan de match est de rouler de points d’eau en points d’eau dans l’espoir de croiser le plus d’animaux possible. Dès le début de notre escapade les gnous, gazelles, antilopes, et zèbres s’enchaînaient dans le paysage. Malgré le fait que nous avions lu sur les différents point d’eau et le type d’animal que nous pourrions voir près de ceux-ci, il ne faut pas oublier que les animaux ne sont pas statiques et qu’ils se déplacent dans le temps. Il est conseillé de demander aux guides ou à l’accueil la veille ou le matin même ce qui a été identifié la veille. Après une journée bien remplie, il était temps de retourner au camp où nous nous sommes baignés et avons pu relaxer un peu.

La deuxième journée d’observation a démarré encore plus tôt car il était temps de rejoindre le guide pour notre tour lève-tôt. Cela nous a permis de traverser de longues distances et accéder à des points d’eau plus éloignés avant tout le monde. Nous avons eu la chance de voir des éléphants immobiles au loin, des rhinocéros, des girafes, des gnous et des troupeaux de zèbres. Malheureusement, aucun lion en vue malgré l’effort de notre guide. Une fois le tour fini, nous sommes montés dans notre 4×4 pour continuer l’observation et nous diriger vers le point d’eau Aus duquel nous avons vu des dizaines d’éléphants. Le spectacle fut grandiose! Nous avons continuer vers le camp d’Halali où nous avons eu la chance de voir plusieurs espèces d’animaux dont le fameux Oryx, l’emblème de la Namibie.

Notre troisième journée d’exploration commença du camp d’Halali. Après quelques heures d’observations et de routes entre les différents points d’eau près du camp, nous sommes enfin tombés sur une lionne qui se reposait à l’ombre avec ces lionceaux. Même de loin, la vue de la lionne fut très satisfaisant. L’emplacement commençait à se remplir de voitures, il était donc temps de quitter la lionne et retourner au camp, car nous avions réservé un tour avec guide de soir. Ce tour nous a permis de sortir du camp après le coucher du soleil et d’observer la faune de nuit. Le guide nous a amené au lieu où la lionne se trouvait plus tôt et nous avons eu la chance de voir cacher dans les buissons les petits lionceaux laissés à eux mêmes pendant que la mère allait chasser. Le guide s’est par la suite diriger vers un point d’eau où nous avons pu percevoir des hyènes au loin. Par la suite, se dirigeant vers un autre point d’eau, nous avons aperçu la lionne au loin qui venait de tuer une proie pour se nourrir. Et quelle surprise nous avons eu lorsque le guide, avec sa jeep, est sorti de la route et a coupé dans la savane pour se rapprocher de la lionne et de sa proie fraîchement tuée. Une fois remis de nos émotions, une autre surprise nous attendait; le roi lion, ayant senti le sang frais, est sorti de la savane pour aller demander sa part du repas. Nous étions choyés d’avoir pu vivre tout cela.

Damaraland

Après notre séjour de plusieurs jours en safari, il était temps de quitter pour le Damaraland. De Halali, nous avons passé la matinée à faire un peu d’observation d’animaux et avons ensuite pris la route vers Khorixas où nous avons réservé notre emplacement de camping pour la nuit. Cela nous permettait de couper la route en deux et de relaxer un peu. Ce qui est bien lorsque nous réservons dans les campings du gouvernement, est que ceux-ci ont toujours des piscines; parfait lorsque le mercure atteint 30 degrés.

Nous avons quitté tôt de Khorixas pour nous diriger vers twyfelfontein pour y observer le paysage particulier de ce territoire ainsi que la présence de dessins datant de plusieurs milliers d’années, témoignage de la présence des premières tribus. Nous sommes arrivés au centre de découverte et d’information où ces dessins se trouvent et, pour pouvoir visiter le lieu, il faut être accompagné d’un guide. La visite d’environ une heure fut très agréable et instructive, il est facile de reconnaître les différents animaux de la savane ainsi que les point d’eaux, symbole encore utilisé aujourd’hui sur les cartes du parc Etosha. Nous avons aussi visité les organ pipes, phénomène naturel où les roches ressemblent aux tuyaux d’orgues.

Une fois les attractions de twyfelfontein visitées, il était temps de reprendre la route pour Spitzkoppe où nous allons passer au moins deux nuits.

Spitzkoppe est reconnu comme étant le Cervin (Matterhorn) d’Afrique. Le point le plus haut se trouve à 1728 mètres d’altitude, 700 mètres au dessus des plaines qui l’entoure. Et ce qui marque lorsqu’on voit le mont s’ériger est que tout est plat autour de celui-ci. Arrivé au camp, nous nous sommes informés sur les randonnées disponibles. Soit la pontok route ou la Matterhorn route. Voulant un peu de défi, et ne sachant pas ce qui nous attendait, nous avons réservé avec un guide la Matterhorn route pour 7 heures le lendemain. Aussi, lorsqu’on réserve à ce campsite, aucun terrain nous est assigné, c’est donc premier arrivé premier servi sur ce qui reste de disponible à l’heure de notre arrivée.

Chaque terrain de camping a ces propres toilettes sèches, et les douches se situent à l’entrée du site. Le lendemain, nous nous sommes présentés à 7 heures à la réception pour la randonnée. Le lieu de départ se trouvant plus loin, nous avons dû embarquer le guide avec nous et conduire les dizaines de minutes vers le début de la trail. Un autre couple venant de France se trouvait avec nous et la randonnée pouvait commencer. Nous nous attendions à une randonnée similaire à ce qu’on puisse voir au Québec, mais ce ne fut pas le cas. Cette randonnée nous a pris une bonne partie de la journée à effectuer. De plus, la majorité du trajet demandait de nous d’escalader des parois, grimper dans des arbres et s’équilibrer sur des escarpements abruptes. La vue au sommet par contre fut à couper le souffle et le défi sportif, significatif. Fait cocasse, notre guide nous a avisé de ne pas toucher les cactus présents. Sur le chemin du retour je perdis pied et mon genou est entré en contact avec une des aiguilles du cactus, surnommé par notre guide poisonous cactus. Étant sur l’adrénaline j’ai avisé le guide de l’incident et celui-ci m’a amené un peu plus bas pour désinfecter la plaie. Je n’eus aucun symptôme qui laissait sous-entendre que le cactus était empoisonné. Il était temps de retourner au camp, se doucher et profiter de la soirée.

Swakopmund et Walvis Bay

Il était temps de quitter le Damaraland pour la côte Atlantique. Direction Swakopmund, mais juste avant, nous nous sommes dirigés ver Cape Cross où se retrouve une réserve imposante de phoques. Voir ces milliers d’animaux entassés sur les roches est un spectacle en soi. Une des conséquences de voir autant de phoques réunis au même endroit est sans contredit l’odeur nauséabonde qui se dégage. Celle-ci se loge dans les narines et y reste des heures durant.

La côte Namibienne au nord de Swakopmund fait partie de la Skeleton coast, nom donné dû à la présence des nombreuses carcasses de bateaux de pêches ayant fait naufrage. Swakopmund est une ville balnéaire où beaucoup de descendants allemands se sont établis. On y parle couramment allemand et on y remarque l’influence dans les divers cafés et restaurants de la ville. Nous y avons mangé un excellent Apfelstrudel! Suite à cela, nous nous sommes baladés au bord de l’eau jusqu’au quai où nous avons pu observer au loin le désert et les dunes de sables, formées par les vents marins.

Notre campement se situait hors de la ville, ce qui fut parfait pour le lendemain. Nous avions réservé à Walvis Bay, 30 minutes plus loin au sud, une excursion de kayak avec les phoques et jeep dans les dunes de sable. L’a journée commença avec 4 heures de kayak, ce qui fut très bien pour être dans l’eau avec les phoques. De plus, la baie abritait des pélicans et flamant roses; un vrai plaisir pour la photo. Une fois de retour à Walvis Bay, il était temps de rejoindre la jeep pour notre excursion dans les dunes. En voyage, il arrive de faire des rencontres qui marquent. C’est ce qui est arrivé lors de notre excursion. Dans notre jeep, nous étions avec un couple de kényans et leur guide privé. Le fun noir que nous avons eu avec eux. Rire aux éclats, le mousseux qui coulait à flot et qui revolait partout, la musique dans le tapis, cet après-midi et excursion restera à jamais marquer dans nos mémoires.

Sossusvlei et le désert du Namib

Il était temps de quitter la côte pour nous diriger vers le parc de Sossusvlei en plein coeur du désert du Namib, le désert le plus vieux du monde. Après plusieurs heures de route, nous sommes arrivés à Solitude, halte incontournable avant Sossusvlei où on peut y manger une très bonne croustade aux pommes, gazer et admirer le style far west de la ville.

Notre campement se trouvait à Sesriem où nous avions prévu dormir trois nuit. Après avoir souper et profiter de la soirée, il était temps de se coucher car les prochaines journées commenceraient tôt. Le réveil se fit aux petites heures car nous devions être prêt à quitter à l’ouverture des portes vers le parc de Sossusvlei, 1 heure avant le lever du soleil. Cet effort nous a permis de nous rendre à la dune 45 pour y admirer le lever du soleil. Par la suite, nous nous sommes rendus à la dune Big Daddy, une randonnée d’1h30 pour y atteindre le sommet. Et une fois au sommet, il a fallu redescendre! Au bas de la Big Daddy, nous nous retrouvions dans le deadvlei où nous pouvions y admirer des arbres pétrifiés de plus de 900 ans, phénomène unique et particulier. Il était temps de retourner au camp et profiter de la piscine pour nous rafraîchir après cette journée exténuante, mais riche en panorama et beauté.

Notre deuxième journée à Sossusvlei ressembla à la première et encore une fois, nous étions témoin d’un phénomène rare; de la bruine dans le désert. Nous sommes retournés voir le Deadvlei et nous nous croyions dans un film d’horreur.

Le soleil s’est finalement pointé le nez et nous avons continuer notre exploration des dunes environnantes, toujours ébahis par l’immensité du désert et la vue des dunes à perte de vue.

Il était maintenant temps de retourner à Windhoek, après plus de deux semaines de roadtrip et quelques milliers de kilomètres parcourus. En quittant Sesriem, on nous demandait s’il était possible d’embarquer un employé du camp car celui-ci devait assister à des funérailles en ville. Nous avons accepté et ce fut un trajet très plaisant, nous en avons appris davantage sur le pays et les gens qui y habitent. Signe aussi que nous sommes toujours en Afrique, nous avons croisés girafes et macaques durant notre trajet vers Windhoek. Une fois à Windhoek, nous nous arrêtâmes pour gazer et dire au revoir à notre nouveau compagnon. Pour notre dernier souper en Namibie, nous avons essayé de la viande exotique; zèbre, springbok et oryx. Un repas qui sort des sentiers battus mettant fin à un voyage exceptionnel!

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