Le Centre de la Thaïlande – Nos impressions sur Ayutthaya et Kanchanaburi

Ayutthaya – ancienne cité royale de Thaïlande

La ville d’Ayutthaya a joué un rôle important dans l’histoire de la Thaïlande. Fondée en 1350, elle fut la capitale du royaume de Siam du 16e au 18e siècle avant que celle-ci perde son rôle au profit de Bangkok. Aujourd’hui, elle abrite de nombreuses ruines de temples à l’influence Khmer classées au patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco. Nous y avons passés 2 jours et conseillons vivement un arrêt dans cette ville pour en apprendre davantage sur le royaume de Siam. Nous avons pris le train local pour nous y rendre de Bangkok. Malgré le fait que les bancs furent en bois et qu’il n’y avait pas de clim, il nous en a coûté que 15 bahts par personne. Un bon investissement au final!

Parc historique d’Ayutthaya

La ville compte une quarantaine de temples qui sont facilement accessibles à vélo ou en scooter. Nous avons opté pour la première option et n’avons pas regretter notre choix. En une demi-journée, nous avons pu en visiter 7 qui valent le détour. Le prix d’entrée varie selon le temple, mais l’entrée la plus élevée s’élève à 50 bahts. Il est possible d’acheter pour 220 bahts un billet valide pour 7 jours et pour tous les temples du site, ce qui est avantageux sachant qu’il y a au moins 4 temples qui chargent 50 baths à l’entrée.

Wat Mahathat

Entrée : 50 bahts

Premier temple que nous avons visité car situé au centre de la ville, celui-ci est connu pour la tête de bouddha coincée entre les racines d’un arbre. Les ruines présentes sont majestueuses et le site assez vaste.

Wat Ratchaburana

Entrée : 50 bahts

Situé du côté opposé de Wat Mahathat, ce temple nous aura impressionné par l’immensité de son prang, tour-sanctuaire, et les détails sculptés sur celui-ci. Il était possible de monter à l’intérieur et d’y avoir une belle vue sur les ruines du palais. Il y avait même des chauves-souris qui ont trouvé domicile dans ces ruines.

Wat Phra Ram

Entrée : 50 bahts

Situé à l’ouest du parc de Bueng Phra, ce temple fut construit là où le premier roi d’Ayutthaya fut enterré. Son prang central est grandiose et ce fut impressionnant d’y apercevoir des arbres pousser sur celui-ci. Nous y avons aussi aperçu plusieurs représentations sculptées de bouddhas sur ces murs extérieurs.

Wat Phra Si Sanphet

Entrée : 50 bahts

Il servit de temple royal étant donné sa situation au sud du palais royal d’Ayutthaya. Temple le plus important d’Ayutthaya, on peut encore y admirer ces chedis, bâtiment en forme de cloche.

Wat Lokkayasutha

Entrée : gratuite

Lieu où il est possible d’admirer un bouddha couché de 42 mètres de long. Derrière celui-ci se trouve les vestiges d’un temple où seul le Prang est encore debout.

Wat Worachettharam

Entrée : gratuite

Non loin du Bouddha couché se trouve ce temple où nous pouvons admirer un grand Bouddha devant un Chedi. Peu achalandé, nous avons particulièrement aimé nous y promener.

Wat Chai Watthanaram

Entrée : 50 bahts

Situé tout juste à l’extérieur de l’ancienne ville d’Ayutthaya sur la rive ouest de la rivière Chao Praya, ce temple est grandiose par son Prang central imposant entouré de quatre plus petits. Nous y avons admiré de nombreuses statues de Bouddhas en plus de nous être promené sur le site. Plusieurs pans de la vie du Bouddha ont été sculpté sur les façades du temple. Il est un des plus visités d’Ayutthaya.

Quoi faire d’autre à Ayutthaya

Outre les temples, nous avons particulièrement aimé l’ambiance de la ville, plus relax et reposante que Bangkok. Nous sommes allés souper au marché de nuit les 2 soirs et avons pu y manger notre première soupe Tom Yum qui fut exquise. Il faut aussi essayer les Boat Noodles, spécialité d’Ayutthaya. Ce nom provient du temps où ce plat fut cuisiné sur de petits bateaux et vendus sur les berges. Ce fut aussi à Ayutthaya que Jan trouva un barbier pas cher à côté de notre guesthouse où un rafraichissement de coupe fut plus que bienvenu!

Visite à Lopburi, cité des singes

À 1 heure de train d’Ayutthaya se trouve la ville de Lopburi où des macaques pullulent. Ces singes ont été longtemps associés à l’esprit protecteur de la ville, d’où leur forte présence. La situation a néanmoins évolué ces dernières années, surtout depuis la COVID où les singes ont pris le contrôle de la ville et nuisent à l’économie locale. La ville a mis en place des efforts pour en réduire la population. Cela a comme conséquence qu’aujourd’hui, il y a moins de singes et le centre-ville est déserté. Nous nous attendions à y passés plusieurs heures, mais outre la visite du temple khmer Phra Prang Sam Yod où se trouvent les singes, le reste n’en valait pas la peine.

Kanchanaburi – retour vers un passé sombre

D’Ayutthaya, il est possible de prendre un van pour 600 bahts pour se rendre à Kanchanaburi. Nous avons plutôt opté de nous y rendre en train ce qui nous est revenu à 230 bahts au total. Malgré le fait que ce soit plus lent, nous adorons les trajets en train, car plus scéniques. En Thaïlande, le train fait en revanche beaucoup de bruit et l’absence de fenêtres cause un certain désagrément dû à la fumée causé par l’écobuage, méthode répandue en Thaïlande rurale même si interdite. Nous avons passé un total de 3 jours à Kanchanaburi où nous en avons appris davantage sur le passé sombre de cette ville.

Les chutes d’Erawan

Notre guesthouse, se trouvant à quelques minutes de marche de la gare de bus, ce fut idéal pour nous rendre aux chutes d’Erawan. Celles-ci sont situées à plus d’une heure de Kanchanaburi. Un bus partant aux heures, permet cependant de s’y rendre sans trop de tracas si le scooter n’est pas une option. Le transport à Kanchanaburi fut un peu compliqué. Oui il y a des bus qui nous amènent à des points d’attractions précis, mais il est impossible de relier ces attractions entres-elles. Il faut donc se rabattre sur des taxis ou un scooter.

Les chutes se trouvent dans le parc national d’Erawan et l’accès est de 300 bahts par personne. On y retrouve 7 chutes, toutes sur différents niveaux, et réparties sur près de 2 km de randonnée. Il est possible de se baigner dans quelques-unes, il faut cependant payer pour louer une veste de sauvetage disponible à l’entrée du site. Nous avons apprécié cette visite, surtout que chacune des chutes était unique.

Le chemin de fer de la mort

Durant la 2e Guerre Mondiale, la région de Kanchanaburi fut le théâtre d’atrocités commises par les Japonais envers des prisonniers de guerre, mais aussi sur des civils asiatiques. Afin d’approvisionner le front Birman (Myanmar), les Japonais ont planifié la construction d’un chemin de fer de 415 km reliant Bang Pong, en banlieue de Bangkok, à Thanbyuzayat à travers la jungle et des cols montagneux. Devant être complété en 8 mois, le recours à plus de 60 000 prisonniers de guerre, britanniques, américains, néerlandais et australiens ainsi que de 150 000 civils asiatiques a été nécessaire.

Plus de 12 000 prisonniers de guerre et environ 90 000 locaux y ont laissés leur vie, les conditions étant brutales. En effet, les soldats japonais battaient à mort les prisonniers et avaient recours à des périodes de travail ininterrompu de près de 18 heures appeler speedo. De plus, les rations étaient souvent insuffisantes et la nourriture avariée, causant malnutrition et maladies parmi les prisonniers. Sans compter les épidémies de choléra, malaria et dysenteries ravageant tout sur leur passage. Nous avons fait un musée sur le sujet en plus de visiter un centre commémoratif dans la région afin d’en apprendre davantage et de s’assurer que l’histoire ne sera pas oubliée.

Hellfire Pass

Le centre d’interprétation d’Hellfire Pass se trouve à près d’une heure de Kanchanaburi. On y retrouve un musée relatant les conditions inhumaines sur le chemin de fer, mais aussi dans les camps où les prisonniers logeaient. Une fois le musée fait, il est possible de parcourir un sentier immersif avec audio-guide d’une longueur de 5 km là où se trouvait le chemin de fer. Nous sommes passés à travers 2 cols où le passage a été taillé à même le roc par les prisonniers. L’Hellfire pass fut surnommé ainsi par les prisonniers de guerre australiens en référence à la scène d’enfer de Dante. Imaginez durant les périodes de speedo, des centaines de prisonniers aux corps squelettiques piochant dans le roc, leurs ombres projetées sur les façades par les nombreuses torches servant à éclairer le tout. Et rajouté à cela le son régulier des pioches et des cris de ceux se faisant brutaliser par les geôliers.    

Trajet sur le chemin de fer de la mort

D’Hellfire Pass, nous avons pris le bus pour rejoindre le village de Chaiyaphruek, endroit où se trouve la gare de Nam Tok, départ du train qui se rend jusqu’à Bangkok et roulant sur un tronçon encore existant du train de la mort. Le trajet offre des vues panoramiques éblouissantes et le point culminant de ce trajet est le passage du train sur le pont en bois de Tham Krasae, construit par des prisonniers de guerre durant la 2e Guerre Mondiale. Le train était peu bondé jusqu’à l’arrivée à Tham Krasae où beaucoup de touristes de tours organisés embarquent pour la traversée du pont. Le trajet finit à la gare de Kanchanaburi après avoir traversé le pont de la rivière Kwaï

Pont de la rivière Kwaï

Ayant fait le sujet d’un roman, qui fut par la suite adapté au cinéma dans les années 60 et qui gagna plusieurs oscars, le pont fut construit par des prisonniers de guerre durant la 2e Guerre Mondiale. Les alliés bombardèrent le pont à deux reprises, détruisant deux piliers centraux du pont. Ceux-ci furent reconstruits et sont visibles aujourd’hui par leur forme différente du reste du pont. En plus de le traverser par train, il est possible de s’aventurer à pied et mesurer l’histoire qui a eu lieu à cet emplacement.

Musée sur le train de la mort

Ce musée est complémentaire au centre d’interprétation du Hellfire Pass. Il englobe non seulement le train de la mort, mais aussi les grandes dates de la 2e Guerre Mondiale en Asie du Sud-Est. En plus d’apprendre sur la construction du train, nous en avons appris sur l’après-guerre et le démantèlement de vastes pans du chemin de fer. Le musée en vaut largement la peine et il est vraiment bien fait.

Pour le reste de notre séjour à Kanchanaburi, nous avons beaucoup marcher étant donné le peu de transport en commun disponible pour de cours trajets. La distance entre notre guesthouse et la gare de train nous prenait facilement une trentaine de minutes. Par chance, nous étions tout prêt d’un marché de nuit, idéal pour souper à petit prix. Nous avons aperçu beaucoup de bars, restaurants et de vie sur la River Kwai road, le tronçon entre le pont et la gare de train, autre endroit intéressant de la ville où résider.

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